#11 : WELCOME TO KINSHASA

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Je vous parlais il y a quelques temps d’un projet que je souhaitais réaliser dans un pays d’Afrique. Une fois que le projet a maturé dans ma tête, les valises étaient faites : direction Kinshasa.

Kinshasa est ma ville de cœur. C’est une ville vivante, dynamique, joyeuse (malgré les circonstances). Les rues résonnent aux sons des klaxons de taxi, des voix, de la musique à chaque coin de rue, littéralement…. Le tout sous un ciel bleu, des palmiers et des températures qui descendent rarement en dessous de 27°.

J’aime aller à Kinshasa pour recharger mes batteries ! (Mais aussi pour déguster des mets délicieux !!! et me balader au bord du fleuve, en saluant Brazzaville de loin).

Faire du business à Kinshasa, c’est une toute autre histoire !

C’est le pari que mon amie Laetitia Kandolo et moi même nous sommes fixées.

En plus de son activité de styliste pour célébrités (Rihanna, Kanye West, Fally Ipupa etc), Laetitia a sa propre marque de vêtements : Uchawi, qui est fabriquée intégralement à Kinshasa.

Notre projet en commun ? On vous en parlera un peu plus tard 🙂

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Toujours est-il que nous nous sommes retrouvées, en ce mois de juillet 2017, jetées dans la jungle kinoise, cherchant comment se frayer un chemin dans cette ville qui tourne à 1000 à l’heure.

On aime plaisanter en disant que pour la première fois de notre vie, on comprend l’expression : THE STRUGGLE IS REAL, LIKE F**** REAL.

Entreprendre n’est pas facile, mais entreprendre en Afrique apporte des difficultés à un tout autre niveau.

Des choses simples et élémentaires qui ne devraient pas vous tracasser deviennent de vrais challenges :

  • La connexion internet lente : envoyer un fichier lourd devient un réel parcours du combattant. Poster une vidéo sur les réseaux sociaux devient une vraie bataille. On réfléchit en Méga, en Giga, en recharge (termes que je n’emploie quasi jamais avec ma connexion internet illimitée en France).
  • Les coupures de courant : Le quotidien des kinois. Pas un jour sans que le courant ne parte. Alors quand on a un groupe électrogène, ça va. Mais sans ça c’est très difficile. Ma cousine me racontait parfois qu’étudiante, elle devait finir de réviser à la lueur d’une bougie car le courant pouvait partir toute une soirée. The struggle is real guys !
  • Les transports en commun : Alors il y a deux écoles. Soit vous êtes une flemmarde comme moi et vous êtes habituée aux taxis express (taxi privé pour une seule personne), soit vous êtes une warrior comme Laetitia et vous vous adaptez aux taxis normaux (qui fonctionnent comme un bus, avec plusieurs personnes et des arrêts spécifiques. Il faut donc bien connaître la ville ainsi que vos itinéraires). Dans les deux cas, il faut se battre pour attraper un taxi. (Le terme « surpopulation » prend alors tout son sens).
  • Le business : S’adapter à la manière de travailler des locaux, qui est très différente de la nôtre. Ils n’ont pas les mêmes codes et la même manière de travailler. Il faut donc apprendre à composer avec ces différences. Exemple quand on est dans la confection de vêtements, la plupart des couturiers ici ne travaillent pas avec des patrons. Il faut donc soit les former à nos standards, soit s’adapter aux leurs. Idem pour les finitions.

Toujours est il que ces obstacles ne sont pas insurmontables. Notre soif et notre passion nous pousse à voir tout cela comme des opportunités d’apporter un changement, de poser notre pierre à l’édifice.

Je vous en dirai un peu plus très bientôt. Pour l’heure, je retourne au bord de la piscine travailler un peu 🙂


I spoke to you a while ago about a project I wanted to carry out in a country in Africa. Once the project matured in my head, the suitcases were made: Kinshasa, here I come !

Kinshasa is my city of heart. It is a lively, dynamic, joyful city (despite the circumstances). The streets resonate with the sounds of taxi horns, voices, music on every street corner, literally …. All under a blue sky, palm trees and temperatures that rarely go below 27 °.

I like to go to Kinshasa to recharge my batteries! (But also to taste delicious food !!! and walk along the river, saluting Brazzaville by far).

Doing business in Kinshasa is a whole different story!

This is the bet that my friend Laetitia Kandolo and I have set ourselves.

In addition to her celebrity stylist work (Rihanna, Kanye West, Fally Ipupa etc), Laetitia has her own clothing brand: Uchawi, which is made entirely in Kinshasa.

Our project in common? You will be told a little later

The fact remains that in July of this year we found ourselves thrown into the jungle of Kin, trying to find a way in this fast city. We like to joke that for the first time in our lives we understand the expression: THE STRUGGLE IS REAL.

Entrepreneurship is not easy, but entrepreneuring in Africa brings difficulties to a whole other level.

Simple and elementary things that should not bother you become real challenges:

– The slow Internet connection: sending a heavy file becomes a real journey. Posting a video on social networks becomes a real battle. We think about Mega, Giga, recharging credit (terms that I use almost never with my unlimited Internet connection in France).

– Power cut: The daily life of the Kinshasa citizen. Not a day without the power cut. So when you have a generator, that’s okay. But without that it’s very difficult. My cousin sometimes told me that as a student she had to finish her homeworks with the light of a candle because the power could leave a whole evening. The struggle is real guys!

– Public transport: So there are two schools. Either you are a lazy person like me and you are used to express taxis (private taxi for one person), or you are a warrior like Laetitia and you take regular taxis (which work as a bus, with several people in it and stops: you need to know the city and your itineraries). In either case, you have to fight to catch a taxi. (The term “overpopulation” then becomes meaningful).

– Business: Adapting to the way people work, which is very different from ours. They do not have the same codes and the same way of working. So you have to learn to deal with these differences. Example when one is in the making of clothes, most of the artisans here do not work with patterns. It is therefore necessary either to train them to our standards or to adapt to theirs.

However, these obstacles are not insurmountable.

Our determination and our passion prompts us to see these as opportunities to make a change, to lay our foundation on the building.

I’ll tell you a little more soon. For now, I go back to the pool to work a little.

 

 

 

 

 

 

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4 Comments

  1. Je savais que j’avais besoin de te lire. Tu viens de m’apprendre une chose que je ne savais pas sur Kin: la plupart des couturiers ne travaillent pas sur des patrons.

    Une info importante pour moi. Merci beaucoup je vais surement devoir prolonger mon séjour

    1. Merci !
      Apres il y en a qui savent travailler sur patron, notamment ceux qui sortent d’école comme l’Isam. Mais ce ne sont pas forcément les plus rapides :/
      Il y a aussi la possibilité de former des locaux, mais ca prend du temps…

  2. J’ai hâte d’en savoir plus sur ce projet (Curiosité quand tu nous tiens !). En attendant, j’adore lire ton parcours et tes conseils. Ca m’inspire beaucoup ☺️. Aller, je te souhaite beaucoup de courage pour gérer ces struggles mais aussi beaucoup de succès par après

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